Tromborn, commune du pays de Nied

Le nom de TROMBORN semble avoir une origine Franque, du moins le substantif `born `relatif à une source ou une fontaine. Le préfixe `Trom` ou `Drim`s´explique par le nombre de ses fontaines . En effet, TROMBORN s´appelait `TROIS FONTAINES `. Les armoiries de la commune en tiennent compte, notamment la partie de droite qui montre les trois faces ondées symbolisant les trois fontaines . La partie gauche , avec les trois lions rappelle les armes de la chatellerie de Berus dont TROMBORN dépendait dans l´ancien temps. En 1324 on cite déjà TROIS FONTAINES et en 1333 on parle de TROMBORN Une monnaie Romaine frappée á Nîmes a été trouvée dans une villa rustica du `Hellborn `, ornée de têtes d´Auguste et d´Agrippa avec au revers l’image d´un crocodile. L’existence d´une voie romaine secondaire venant de Pontigny à Vaudrevange explique l’existence d´un certain trafic, relayé plus tard par un chemin saulnier (Salzstrasse) venant de Boucheporn Teterchen et menant vers la Sarre . Aussi en 1606 le receveur de Siesburg infligea une amende aux curés de Rémering et Tromborn pour délit de sel. En ce temps là TROMBORN appartenait à la Seigneurie de BERUS sous le nom de DREYBORN. Jean-Louis de Hohensachsen était le seigneur foncier exerçant la haute, moyenne et basse justice. TROMBORN fournissait à la Seigneurie un officier, deux arquebusiers et huit hallebardiers. Dans les archives de Coblence figure la liste des hommes recensés à TROMBORN en l´année 1610. Au cours de la guerre de Trente ans, qui commença en Lorraine vers 1630 et n ´y prit fin qu’ en 1697 par le traité de RYSWICK qui rendit la Lorraine à ses ducs, notre région subit les pires exactions et persécutions de la part des troupes amies ou ennemies qui parcouraient la région et vivaient aux dépens de la population. Ainsi en 1642, TROMBORN était inhabité, trois habitants se trouvaient à Château Rouge et un à Dalem réfugiés dans les châteaux. Ce n est qu’ après ces terribles épreuves que notre village commença à se repeupler. Les archives communales les plus anciennes (1689) datent de cette époque.

L’Histoire de la forêt du Wolkersholz

Wolkersholz
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En poursuivant l’énumération du patrimoine communal, nous évoquerons aujourd’hui la forêt communale du Volkersholz
, laquelle, tout comme celle de la Grande Saule à Falck, est également située sur le ban d’une autre commune.

Ce massif forestier d’une superficie de 17 hectares, divisée aujourd’hui en trois parcelles forestières (n° 10 – 11 & 12), est
situé sur le ban de la commune d’Oberdorff, alors qu’avant la Révolution il ne faisait jamais partie du dit ban.
En vol d’oiseau, il est situé à environ 1.5km. de la localité, mais pour y accéder par la route, il faut traverser Odenhoven,
Oberdorff et l’annexe Sainte-Marie, sur la route Oberdorff-Alzing.

Dans un document émanant de François Nicolas du Molart, rédigé en 1742 et détenu par la bibliothèque municipale de Metz (côte
MS-1004 (254), on peut lire qu’une partie de ce bois était partagée à l’époque entre la communauté de Tromborn pour 64 arpents
(env. 13 ha) et la Chartreuse de Rettel pour env. 24 arpents (soit env. 5 ha). Il n’a pas été possible de savoir depuis quand la communauté de Tromborn est devenue propriétaire de sa partie.

En octobre 1740, le maire de Tromborn, le syndic et les habitants de Tromborn ont demandé l’ouverture dans les bois communaux

….dont le Volkersholz, de la grasse pâture. La Gruerie de Bouzonville (juridiction connaissant de ce qui concerne le bois), s’est transporté sur les lieux le 26.10.1740 et dans leur procès-verbal ils disent « avoir visité les dits bois de Tromborn,
et que l’un des deux est situé entre le village d’Alzing et Tromborn et nouvellement mis en taillis, dans lequel il reste peu de
vieille écorce, et que pour le repeuplement il ne convenait pas d’y mettre des animaux.

Le 29 mai 1752, ces mêmes personnes ont réitéré leur demande. Cette fois-ci, l’autorisation sollicitée fut accordée sans visite
des lieux « dans le bois au-dessus d’Alzing joignant celui de la Chartreuse » notamment. L’appartenance d’une partie de cette
forêt à la communauté de Tromborn dès le XVIIIe siècle est donc certaine. D’ailleurs, un plan d’arpentage dressé en 1776 par
l’arpenteur Letixerant commis par la maîtrise des Eaux et Forêts de Bouzonville confirme cette thèse. Ce plan se trouve
encore de nos jours classé dans les archives communales.
Le rédacteur du rapport (François Nicolas du Molart) remplissait à la Prévoté de Bouzonville les fonctions de Gruyer (inspecteur
des Eaux et forets). A partir du 13.5.1735, il devint assesseur et garde marteau ès Prévoté et Gruerie de Bouzonville. En 1751,
quand la Prévoté devint Bailliage, du Molart fut maintenu lieutenant particulier civil et criminel et lieutenant particulier
en la maîtrise, en quelque sorte garde général.
Il avait de ce fait une connaissance parfaite des propriétés forestières du secteur, ce qui lui a permis par la suite, de
rédiger en toute connaissance de cause le document cité ci-dessus.
Pendant la révolution (1789-1790) quand l’Assemblée nationale décréta la mise à la disposition de la Nation des biens du clergé,
les Chartreux s’en allèrent.

Comment et de quelle façon la commune de Tromborn a acquis par la suite la part précédemment dévolue aux Chartreux ? A cette question, il
n’est plus possible de répondre, les archives concernant les ventes des biens ecclésiastiques dans le secteur ayant été détruites en 1944 et il
n’est plus possible de faire des recherches à ce sujet. Toujours est-il que depuis cette période la commune de Tromborn est l’unique
propriétaire de l’ensemble de ce bois.

Etant situé sur une hauteur et occupé par les militaires dès 1939, il a fait l’objet de bombardements et aujourd’hui encore pas mal d’arbres en
portent encore les stigmates. Les essences feuillues y sont prépondérantes (hêtres, chênes, charmes). Après-guerre, après une coupe à
blanc-étoc sur une superficie d’env. 1.5 ha, y furent introduits des épicés (versant nord-ouest).

1789 Début des levées de la carte de Cassini

C’est à l’initiative de Louis XV, impressionné par le travail cartographique réalisé en Flandre, qu’est levée la première carte géométrique du Royaume de France. César François Cassini de Thury dit Cassini III, fils de Jacques, est chargé de réaliser ce travail à l’échelle « d’une ligne pour cent toises », soit 1/86400e. La carte s’appuie sur le réseau géodésique que viennent d’établir (de 1683 à 1744) Jean Dominique Cassini et son fils Jacques (père de Cassini de Thury). Les levées commencent en 1760 avec César François Cassini de Thury.
1789 Fin des levées
Jacques Dominique Cassini fils de César François Cassini de Thury finit les levées. Il aura fallu 30 ans pour effectuer ce travail gigantesque. La liste des planches avec la date de levée et de publication
1815 Publication de la carte de Cassini
La publication est retardée par les événements de la Révolution pour n’être achevée qu’en 1815. Quatre générations de Cassini se seront consacrées à la réalisation de la carte qui mérite de porter aujourd’hui le nom de cette famille. La carte de Cassini servira de référence aux cartographies des principales nations européennes pendant la première moitié du XIXe siècle.

carte de Cassini Tromborn
Carte de Cassini

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